Voici ce que les personnes vraiment intelligentes prédisent pour l’avenir de l’IA

La plupart des conversations sur l’IA se divisent en deux camps :

• Les optimistes, qui pensent que l’IA inaugurera un âge d’abondance.

• Les pessimistes, qui pensent que l’IA mettra fin à l’humanité telle que nous la connaissons.

Mais il existe une troisième prédiction, défendue par certains des esprits les plus brillants au monde, qui ont une vision privilégiée du développement de l’IA : une vision à la fois optimiste et profondément dérangeante, que beaucoup préfèrent éviter.

Voilà ce qu’ils prédisent : dans les 12 à 15 prochaines années, les choses vont devenir beaucoup plus compliquées.

L’IA sera suffisamment puissante pour remplacer des millions d’emplois (rien d’étonnant), transformer des industries entières (old news), et rendre des carrières obsolètes du jour au lendemain (vous l’avez deviné…).

C’était la partie « évidente » de la prédiction.

Mais voici ce que tu n’as probablement pas encore entendu : après plus d’une décennie de turbulences économiques, d’adaptations politiques, et de gens se débattant pour « compétitionner » avec des machines qui les surpassent en millisecondes, nous atteindrons un point de rupture.

Les humains cesseront de faire croire qu’ils peuvent gagner la course à la productivité, et la société se mettra d’accord sur un nouveau contrat social incluant un Revenu Universel de Base (UBI), autrement dit un salaire garanti par l’État, que tu travailles ou non.

Soyons clairs : ce UBI n’est pas tant pour plus de justice que pour éviter que la productivité nationale (ou mondiale) ne ralentisse, en décourageant artificiellement les travailleurs à rester dans des modes archaïques et inefficaces.

Ce n’est qu’à ce moment-là, quand la survie ne dépend plus de ton salaire, qu’on atteindra la fameuse utopie IA promise à tout le monde.

Imagine un monde où le stress de payer ton crédit immobilier, d’aligner un 9‑5 épuisant, et de trouver quelques minutes pour ta famille ou ta vie sociale n’existaient plus.

Beau en théorie, n’est-ce pas ? Mais personne ne l’insiste assez : tu ne veux surtout pas être fauché pendant ces 15 premières années avant d’y arriver.

Que tu sois entrepreneur, futur entrepreneur ou juste quelqu’un de prévoyant cherchant où investir temps et ressources pour un avenir fructueux, tu voudras absolument lire la suite…

La fenêtre Mo Gawdat (et pourquoi elle est en train de se refermer)

L’ancien dirigeant de Google X, Mo Gawdat, propose une chronologie similaire : selon lui, dès que l’IA dépassera l’intelligence humaine et il pense qu’on y est déjà à mi-chemin, le rythme du changement deviendra exponentiel.

Cette accélération sera passionnante pour les innovateurs et brutale pour tout le monde.

Au début de cette courbe, les humains dirigeront encore les systèmes humains, gouvernements, institutions financières, lois du travail mais l’IA sera assez puissante pour réduire des industries de 50 % en moins de deux ans. Pense à ce qu’Uber a fait aux taxis — puis multiplie cette rapidité et portée par cent. Mais sans les nouveaux emplois qu’Uber a créés : imagine des chauffeurs remplacés par des voitures autonomes.

C’est cette fenêtre critique dont on parle : la dernière décennie avant que l’IA ne redessine l’économie au point que la plupart des chemins traditionnels vers la richesse disparaissent.

Si tu n’en profites pas pour accumuler des actifs, tu risques d’entrer dans la décennie turbulente sans rien pour te tenir debout.

J’ai déjà vécu ma propre fenêtre Mo Gawdat à une plus petite échelle.

Dans une startup, j’ai vu un modèle économique entier s’effondrer en un an parce qu’un écosystème marketplace lié aux réseaux sociaux s’est effondré du jour au lendemain (souviens-toi de la disparition rapide des MCN).

On a pivoté vite, mais pas assez pour sauver nos marges projetées.

Malgré une équipe de talents A-list, on n’a pas survécu au changement de l’industrie.

L’IA rendra ces coups plus rapides, plus violents et dans plusieurs industries à la fois.

Le mythe des industries "à l’abri de l’IA"

Chaque fois que l’IA fait les gros titres, LinkedIn déborde de listes de métiers que "l’IA ne pourra pas remplacer" : enseignant, psychothérapeute, plombier...

Réconfortant. Et presque entièrement faux.

L’Histoire montre que les industries “sûres” ne le restent pas. Au début des années 1900, le transport hippomobile était immense.

Puis la voiture l'a rendue obsolète en une décennie.

Dans les années 1990, on croyait que le pétrole dominerait des siècles durant.

Maintenant, la recherche énergétique par IA explore des alternatives qui pourraient jeter les énergies fossiles dans l’oubli.

La vérité : l’IA va finir par toucher et probablement bouleverser presque tout.

Même là où on croit qu’elle est "indispensable" aujourd'hui, comme les data centers ou certaines sources d’énergie, peuvent être refondus ou rendus obsolètes par l’IA elle-même.

C’est là que ça devient délicat.

Miser sur des “dépendances à l’IA” actuelles comme alimenter des fermes de données peut rapporter un boost à court terme, mais l’IA pouvant innover constamment, ta défense pourrait disparaître en un temps record.

Je l’ai appris à la dure : j’ai déjà investi dans des outils/services considérés comme des goulets permanents, jusqu’à ce qu’une nouvelle plateforme les remplace entièrement.

Tous mes investissements dans ces soi-disant garanties sont restés captifs d’une solution obsolète que personne ne voulait racheter. Morale ? Même tes “joues défensives” peuvent être temporaires.

Ce que l’IA ne peut pas (ou ne veut pas) remplacer

Si les industries "invincibles face à l’IA" n’existent pas, où investir ?

L’objectif n’est pas de trouver une industrie “pour toujours” bonne chance pour ça (demande à l’IA, va).

Non, ce qui est plus sage, c’est d’identifier des actifs avec une longévité suffisante pour te soutenir dans la tempête, idéalement des actifs qui prennent de la valeur pendant la transition.

Exemples :

• Infrastructures physiques pour projets humains
  Cuisines commerciales pour startups alimentaires (conformes aux normes).
  Laboratoires cliniques pour tests beauté/santé (avec réglementations non négociables).
  Studios audio-visuels, espaces créatifs, hubs de production boutique.

• Infrastructure réglementaire spécialisée
  L’IA peut créer une formule cosmétique en secondes, mais pas soumettre un essai à la FDA, gérer un comité d’éthique ou signer un document conforme. Détenir les lieux ou services qui colmatent ces trous reste précieux.

• Services centrés sur l’humain
  Peu importe l’avancée de l’IA, certains payeront toujours plus pour des interactions en personne, fiables et prestigieuses : soins médicaux concierge, organisation de voyages de luxe, coaching sportif d’élite.

• Biens physiques avec provenance
  Même dans un monde robotisé, les humains valorisent les histoires d’origine. Un whisky artisanal d’une distillerie centenaire se vendra toujours — peut-être davantage si tout le reste est machine.

Le test des actifs — à se poser avant d’investir un centime

Voici la question à toujours garder en tête : Est-ce que ça aura encore de la valeur quand personne n’aura besoin de travailler pour survivre ?

• Si la réponse est non, c’est un coup à court terme bien pour du cash rapide, mais pas pour un plan durable.

• Si elle est oui, tu as trouvé quelque chose avec une valeur post-UBI c’est-à-dire quelque chose qui restera demandé une fois que tout le monde aura les revenus de base, et que le travail deviendra optionnel.

Réfléchis à ceci :

• Les data centers ? L’IA pourrait inventer une méthode plus efficace de traitement et stockage, rendant ces centres obsolètes.

• Les retraites bien-être de luxe ? Même sans besoin de survie, les gens chercheront toujours des expériences exclusives et humaines.

Cette question t'oblige à regarder au-delà des cinq prochaines années.

Je l’ai appris à la dure, en construisant un business model sur une niche en demande… qui a disparu dès que la régulation a bougé.

Si j’avais posé cette question à l’époque, j’aurais compris que la durée de vie était très courte avant d’investir.

Beaucoup de ceux qui ont flambé des millions dans des projets COVID (genre un Kickstarter de masques UV financé 3 M$) l’ont appris aussi.

Ne te contente pas de posséder — prends le contrôle

Posséder, c’est bien. Contrôler, c’est mieux.

Si l’IA peut tout générer, la vraie puissance vient des points de passage obligés : les goulets que l’IA doit encore franchir, du moins pour l’instant.

Donc :

• Possède l’infrastructure : si 50 marques ont besoin d’une licence pour produire, sois le propriétaire des lieux. L’IA ne peut pas contourner les normes sanitaires ou inspections : pas tant que les gouvernements n’ont pas tout réécrit (ce qui prend des années, voire des décennies).

• Possède la distribution : même si l’IA optimise les trajets ou gère une flotte, il faut quelqu’un pour détenir les contrats, gérer l’entrepôt, décider les priorités. Ces décisions et cet immobilier ne sortent pas de nulle part.

• Possède les autorisations : les licences réglementaires ne se transfèrent pas facilement. L’IA peut accélérer les procédures, mais dans la plupart des secteurs, celui qui détient l’autorisation a plus de pouvoir que la rapidité de la procédure. Tant que les gouvernements ne délivrent pas de permis à des entités non humaines, ces autorisations demeurent un verrou humain.
  Exemple personnel : en lançant ma startup alimentaire surgelée, la vraie valeur, ce n’était pas juste la marque ou la recette, c’était les installations agréées CDFA. Inabordables via des prompts, elles nécessitent paperasse, contrôle, matériel conforme. Voilà pourquoi posséder ces actifs crée une barrière que l’IA ne peut pas pulvériser en un après-midi.

Deux cartes joker auxquelles tu ne penses pas

Voici où les prédictions deviennent étranges : mais essentielles si tu veux bâtir de la richesse à l’ère de l’IA :

Joker n°1 : le logement post-rareté
Si l’IA finissait de maîtriser la construction automatisée et la synthèse de matériaux, on pourrait voir des maisons de haute qualité construites en quelques semaines pour une fraction du coût actuel : ce qui pourrait faire exploser les marchés immobiliers.

Les gens paieront toujours plus pour des emplacements uniques, des propriétés historiques, ou des quartiers avec cachet culturel.

La rareté pourrait se déplacer vers le lieu plutôt que vers le bien matériel.

Joker n°2 : des industries devenues immédiatement obsolètes
Imagine un patch nutritif IA qui t’apporte toutes les calories et micronutriments nécessaires, délicieux, sans agriculture, emballage ni distribution.

Des écosystèmes agricoles et agroalimentaires entiers pourraient disparaître en moins d’une décennie, réduisant des entreprises générationnelles à une fraction de leur valeur.

Même si la technologie existait, humains sont des créatures culturelles.

Beaucoup continueraient à valoriser l’expérience de manger, les repas sociaux, la nourriture artisanale. Une partie de l’industrie survivrait mais plus niche, probablement luxe.

En plus, ce développement pourrait ouvrir des opportunités globales pour lutter contre la faim : créant un besoin pour des ventures à mission, pour résoudre des problèmes jugés auparavant impossibles ou trop coûteux.

C’est là où l’innovation humaine peut transformer la disruption IA en une utopie potentielle à portée de main.

Garde le doigt sur le pouls de ces changements à la fois pour distribuer stratégiquement aujourd’hui et découvrir les nouvelles opportunités de demain.

Survis au chaos, possède le calme

Si Mo Gawdat a raison, on va finir par atteindre l’utopie IA éventuellement. Mais d’abord, on vivra dans un purgatoire IA.

Ton boulot n’est pas de battre l’IA, mais de survivre aux années où les systèmes humains dysfonctionnels seront encore dirigés par des humains, pendant que l’IA les rend obsolètes.

Ça veut dire :

• Acheter, construire ou contrôler des actifs que l’IA ne peut pas remplacer instantanément.

• Te concentrer sur ce qui aura de la valeur dans une société post-travail.

• Agir avant que tout le monde ne voit venir la tempête.

D’après moi, les entrepreneurs qui réussissent dans ce genre d’époque ne sont pas ceux avec les meilleures idées... mais ceux qui voient la tempête venir et achètent les canots avant tout le monde.

Dans 15 ans, tu seras soit confortablement installé à observer l’IA diriger le monde, soit en train de te demander pourquoi tu as cru avoir plus de temps.